Nous sommes début juillet, les premiers mois de l'année on été compliqués à gérer, j'ai besoin de prendre l'air, de souffler un peu ... Et ça tombe bien, l'occasion m'en est donnée par une baisse d'activité au boulot. Je me prépare donc un road trip sur deux jours, avec pour objectif d'aller voir le col de la Bonette, ainsi que celui du Galibier, et me faire plaisir sur les routes alentours. Finalement, fort de précieux conseils, ma version initiale s'étoffe d'une journée supplémentaire, et portera sur des tracés un peu plus au sud. Je réserve les hôtels, j'achète deux trois équipements complémentaires, et y'a plus qu'à !
JOUR 1
Quand faut y aller ...
Premier jour, je suis réveillé avant la sonnerie, excité et impatient. La moto est chargée depuis la veille, je m'équipe, et hop c'est parti. Cette première partie n'est pas folichonne, 190km d'autoroute jusqu'à Valréas. C'est long, ennuyeux, long et ... ennuyeux. Mais le trajet a au moins le mérite de voir le paysage changer de profil, et donner un avant-gout de la suite.
Traversée des Baronnies Provençales
Dès la sortie de l'autoroute, le ton est donné, je suis accueilli par un concert de cigales. Et, même si la lavande ne semble pas encore avoir beaucoup fleuri, elle l'est suffisamment pour que je sois régulièrement assailli d'odeurs qui me rappelle que oui, ça y est, je suis bien en vacances. Les routes vraiment sympathiques commenceront véritablement à partir de Nyons, où quelques dizaines de kilomètres de routes dégagées et rapides à longer le cours de l'Eygues me donneront envie d'aller me rafraîchir. Mais non, je résiste à l'envie, et arrive à Serres. De là, je retombe sur l'autoroute (youpi !), que j'expédie rapidement pour sortir à Oraison, direction les gorges du Var.
Tu veux un petit Verdon ?
Avant même d'y arriver, je passe par des portions qui alterneront entre portions très amusantes, et champs des caillasses pas très moto-friendly. Je ne m'attarde pas sur ces portions, les panneaux indiquent que ma destination est proche. Et voila qu'arrive ...
Ma première grosse claque visuelle ! L'entrée des gorges est époustouflante : la couleur de l'eau est à tomber, le relief est magnifiquement sculpté, et pour ne rien gacher les nuages viennent parfois apporter les taches de lumière qui subliment le décor.
Je continue mon périple, pour tenter d'aller prendre tardivement ma collation au Belvédère de Guègues, mais mon élan sera interrompu à mi-parcours par un sens unique (fichue D23). Qu'importe, l'endroit ne manque pas de point de vue radieux. Je me régale donc d'un sandwich au paté de campagne, autant que des paysages qui évoluent à mesure que le vent pousse les nuages.
Allez, c'est pas tout, mais l'heure tourne ! La sortie des gorges se fera à un rythme tranquille, puisque la route est assez fréquentée. A la sortie des gorges, les baigneurs se font encore plus nombreux. Gniiih, comme je les envie, il faudra que je revienne un jour profiter de cette eau tentatrice :D
Vers la ville du vélo
La route vers Bercelonnette se fera sans encombre, la D908 est déserte, ce qui n'est pas sans charme. D'une certaine manière, ça me rappelle les longues routes canadiennes. Les flancs rocailleux des gorges du Var ont laissé place à des reliefs plus doux. Bref, la route est à moi, je m'amuse.
J'arrive à Bercelonnette. Toute la ville semble aux couleurs du Tour de France. Ce n'est pas spécialement ma tasse de thé, mais après tout, j'ai vérifié avant le départ, l'événement ne devrait pas impacter mon road trip. Je pose tout mon bardas à l'hôtel, enfile une tenue plus légère. Et je vais finir ma première journée, posé sur la rive de l'Ubaye, les pieds dans l'eau en savourant une glace, laquelle sera dégustée avec en guise de cuillère ... ma carte vitale, qui n'aura jamais aussi bien porté son nom.
Jour 2
J'ai beau être matinal ...
Là encore, le réveil est matinal, et même très matinal ! La faute à un camion qui déchargeait ses marchandises dans la rue d'à coté depuis 4h du matin ... Qu'à cela ne tienne, je me prépare, boit un petit café offert par l'hôtel (merci !) et à 7h me voilà en route pour le col d'Allos où je profiterai du panorama pour prendre mon petit déjeuner. En redescendant, j'aurais la surprise de croiser d'abord une marmotte, et un peu plus tard un troupeau de vaches, dont un veau un peu curieux. A ce moment là, et pour encore trois bonnes heures, je ne croiserais quasiment personne, c'est plutôt plaisant :)
Col de la Cayolle
La montée se fait sans encombres, arrivé en haut, un nombre grandissant de cyclistes, quelques randonneurs, et d'autres marmottes (que je renoncerais à photographier, je ne suis clairement pas équipé pour ça). Suite à ça, redescente vers Barcelonette, plein d'essence et direction mon premier gros objectif de ce voyage.
Col de la Bonette
Comment résumer cette montée ? Mon casque se remplit de petits cris ridicules de satisfaction, de "Raaah, putain, c'est bôôôooo !" et de bien d'autres manifestions d'appréciation face à cette montée interminable, et aussi agréable à regarder qu'à parcourir. A mi-chemin, un photographe est installé, chouette idée, ça me fera quelques images complémentaires.
Arrivé en haut, la fin de l'ascension se fait à pied pour accéder à la table d'orientation en haut de la cime. Fichtre, le souffle est un peu court, les 2800 mètres d'altitude se font sentir. Impossible de dire combien de temps je suis resté au sommet, le sourire béat ne m'a toujours pas quitté, j'ai la démarche sautillante d'un enfant de 3 ans, et le sourire me revient rien qu'à écrire ces lignes. C'est beau, majestueux même.
Tu veux un grand verre d'eau ? (aka le grand plouf)
Après un pique-nique avalé en redescendant de quelques centaines de mètres, je reprends la route, direction Isola et le col de la Lombarde. Enfin non, pas tout de suite. Alors que je longe la Tinée, ravissante "petite" rivière, je vois aux abords de la route une passerelle à l'air aguicheur. Je sors donc de la route et parcours une centaine de mètres de piste caillouteuse, puis vais poser ma moto sur la dite passerelle, afin de prendre quelques clichés.
La chaleur se faisant sentir, je me défais de mon casque et sors mon appareil photo afin de tirer le cliché de mon destrier. La position dans laquelle je l'ai garée ne me convient pas, j'entreprends donc de la déplacer de quelques centimètres. C'est alors que se produit un bruit incongru. Je regarde sous le pont, rien, étrange. C'est là que le doute m'envahit ... ne me dit pas que ... attends, où ai-je foutu mon casque ? Effroi lorsque je vois celui-ci voguer plus ou moins paisiblement et s'éloigner de moi.
Réflexion rapide, ça serait stupide et dangereux de tenter de le récupérer, mais je n'ai aucune idée d'où racheter un casque dans les environs. S'en suivra donc un sprint sur 50 mètres et une traversée d'une bonne dizaine de mètres pour aller récupérer mon casque. Mes bottes sont remplies d'eau, mon jean est mouillé jusqu'aux cuisses, mais je peux continuer à rouler.
Col de la Lombarde
L'heure tourne, j'ai un peu perdu le rythme, je remonte sur la moto pour monter vers le col de la Lombarde. La montée n'est pas passionnante, beaucoup d'épingles à cheveux serrées. Mais sitôt en Italie, tout change : la route ressemble à une petite piste de kart (à sens unique vu sa largeur, la végétation change, même l'odeur est différente. La descente sera une partie de plaisir, rien pour ternir la bonne humeur, pas même une averse qui échouera à s'imposer.
Retour en France ! Je me suis hâté pour rien, j'ai finalement une bonne heure d'avance sur mon planning. J'attrape donc de quoi faire un goûter, monte sur les hauteurs d'un petit village nommé Saint-Ours. Ô frustration, de là encore semblent partir de belles pistes, mais je suis seul et avec une moto en pneus de route, j'écouterais ma raison et resterais en terrain routier. Quelques futiles quoique divertissants auto-portraits, une pause lecture : je prends le temps de prendre le temps.
Et puis vient le moment d'aller rejoindre mon hôtel. Je passe par le col de Vars, croise un nombre étonnant de camping-cars (bien que risible par rapport au lendemain, mais je ne le sais pas encore). Je pose mes affaires dans ma chambre, fais sécher ce qui ne l'est pas encore, me fournis en gastronomie locale pour le repas du soir. Là encore ma carte vitale sera utile, puisque je n'ai pas de couteau, et que je n'ai aucunement l'intention de laisser saine et sauve une tomme aussi odorante. Quelques photos de la voie lactée depuis mon balcon, et au dodo.
JOUR 3
Horreur et damnation
Après une nuit ô combien paisible et ressourçante, je continue sur mon rythme matinal, et suis près et équipé à 7h. Petite angoisse du matin lorsque je tombe sur un distributeur d'essence récalcitrante, alors bien sur que je commence à manquer de carburant. Puis direction le col d'Izoard. La route pour s'y rendre n'est pas déplaisante, mais alors que je commence la montée, un détail incongru m'interpelle : un jeune émerge de sa tente, installée à ras la route. Mouais, quelle idée étrange. La raison deviendra limpide alors que j'avance, le Tour de France passera par là le lendemain, comme l'attestent les innombrables représentations telles que banderoles, publicités, décorations personnelles portant fièrement les couleurs de telle ou telle enseigne. Je n'ai absolument rien contre le loisir cycliste, mais personnellement j'avoue être un peu réticent à tant de fanatisme commercial. S'en suivra une longue ascension, où le moindre espace libre est occupé par un camping-car, avec un rythme forcément modéré afin de ne pas heurter une personne qui sortirait de son véhicule (même si les occupants sont encore rare à être sortis à cette heure).
Arrivé à la Casse Déserte, l'omniprésence s'amenuise puisque des interdictions de stationner sont en place. Quel dommage tout de même de voir la balise de col sous cage. C'est le moment de la pause petit-déjeuner, le soleil est déjà plutôt haut, la brume atmosphérique visible, la lumière un peu dure : pas l'idéal pour les photos, tant pis j'en profite pour admirer de mes propres yeux plutôt que via un petit viseur.
Non capisco
Après un passage par Briançon, je passe coté italien, via la SS24 en direction de Oulx. Et là s'impose un constat, je ne comprends pas tout ce qui est écrit, et la signalisation ressemble à celle française mais a aussi son lot de différence. Cela parait logique, mais s'avère néanmoins gênant lorsqu'il s'agit de trouver sa sortie d'autoroute. Bien évidemment, je ne trouve pas l'information que je cherche, et sors une vingtaine de kilomètres trop tard. Ce sera l'occasion de traverser de villages italiens, rien de très nouveau, mais c'est néanmoins amusant de lire des panneaux en langue étrangère.
Col du Mont-Cenis
Peut-être est-ce dû à une vue peu dégagée sur le paysage, à une frustration sur les épisodes passés, à la route là encore peu fréquentée, ou au fait que la route ne présente pas de point de vue photogénique : quoi qu'il en soit la montée est un régal absolu en terme de conduite, que j'avale d'une traite. Une fois en haut, je m'écarte de la route principale pour aller prendre quelques photos au pied du lac aux eaux d'une couleur idéale.
Col de l'Iseran
A l'arrivée sur Lanslevillard, je m'aperçois que j'ai de l'avance sur mon planning théorique, et à l'entrée du village j'aperçois un panneau "Col de l'Iseran". Hey, c'est une bonne idée ça ! Je m'arrête donc dans une boulangerie, et hop direction le dit col. Je résiste en montant à la tentation de m'arrêter tous les 500 mètres pour faire des photos, je ferais plutôt ça à la descente, l'objectif pour l'instant est d'aller manger en haut du col.
Mais une fois en haut, je trouve l'endroit trop fréquenté, et décide d'aller m'installer plus bas, nul doute que je trouverais un endroit. Sur le chemin du retour, je m'arrête pour effectuer les prises de vue que j'avais repéré à l'aller, mais la lumière me chiffonne, terne et sur le déclin. Et pour cause, en regardant un peu le ciel, je vois plus bas dans la vallée un impressionnant rideau de pluie qui arrive. Je fais donc le choix de retourner rapidement essayer de trouver un abri. Mon repas se fera donc sous le fronton d'une chapelle, scène assez pitoyable mais qui me permet de laisser passer le grain.
Galibier, or not Galibier ?
Sur la route qui mène à Modane, le choix me taraude l'esprit : est-ce que je rentre sur Lyon, ou est-ce que tente quand même le Galibier ? Une pause imposée à Modane, le temps d'enfiler les équipements de pluie, de voir un superbe éclair zébrer le ciel, je décide de tout de même tenter l'aventure, quitte à rouler à une allure de solex anémique.
Oui, mais non. Dans le centre le Saint-Michel de Maurienne, je vois des créatures agglutinés le long de rambardes, à surveiller une route désespérément vide. Tels des zombies guettant un éventuel morceau bout de chair, en version cycliste. Renseignement pris quelques centaines de mètres plus loin auprès d'un gendarme, le Tour de France descend actuellement du col de la Croix de Fer, et monter ensuite au Galibier. Le passage ne sera pas libre avant deux bonnes heures. Dans ma tête résonne la réplique d'un célèbre jedi : «Noooooooooo!"»
Je comprendrai par la suite mon erreur, j'avais bien vérifié les passages de la course avant de partir, mais mon road trip initial me faisait passer par le Galibier un jour plus tôt, et ne m'occasionnait pas ce désagrément.
I'll be back
Il est trop tôt pour rentrer, et impensable finir sur cet échec. Non sans rechigner, direction le grand nord des Ecrins, le col du Grand Cucheron me donnera le défouloir nécessaire pour (presque) évacuer la déception passée. Cette portion sera sans surprise, des petites routes au caractère bucolique. J'enchaîne ensuite par la Chartreuse, avec cette fois le col du Cucheron, oui encore un. Un petit repérage pour une future visite Urbex, et il va être temps de rentrer.
Retour à la réalité
Disons le tout de go, ça ne sera pas la partie du road trip la plus folichonne. J'essaie tout d'abord de rentrer par la nationale, mais les innombrables feux auront raison de ma patience. Direction donc l'autoroute, qui est aussi amusante qu'une punaise enduite de piment plantée dans le pied. Et la traversée finale de Lyon se fera dans les bouchons engendrés par la fermeture du périphérique. Pfiou ... ça fait du bien de rentrer.
LE BILAN, CALMEMENT.
Du coup, qu'est-ce donc que je retiens de tout ce périple ? Tout d'abord, que ça serait dommage de ne garder en tête que les quelques imprévus. Oui, ça fait pester sur le moment, mais au final, c'est aussi une invitation à repartir. Parce que oui, j'avais prévu de monter au Galibier cet été, donc oui, je trouverais une occasion de le faire.
Ensuite, que ça fait du bien de voyager, de couper. Pendant 3 jours, j'ai été principalement concentré sur le ressenti, le moment, la simplicité des choses. Le début d'année m'a donné l'occasion de me rendre compte que mon cerveau est encombré de trop de choses futiles. Cette virée m'a permis de reconnecter avec le plaisir que peuvent apporter des plaisirs simples. Encore une fois, ça sonne comme une évidence, mais dans le rush du quotidien, je tends à l'oublier.
Et en dernier point, que même si j'adore ma moto, 1500 km en trois jours à son guidon, et bien ça fait littéralement très mal aux fesses.
JOUR 4 : BONUS
Le retour de la vengeance
Objectivement, cette nouvelle journée ne fait pas partie intégrante de mon road trip. Mais puisque l'un de mes deux objectifs de l'été - le Galibier - n'avait pas été atteint, j'avais donc à coeur de repartir rapidement à l'assaut de ce col. Je surveille donc la météo pour trouver un jour un peu clément, et propose la sortie à qui veut se joindre à moi.
Rendez-vous est donné à Bron à 8h30, ce qui fait presque tard par rapport à mes jours de roulage précédents. Je fais la connaissance de mon compagnon de route du jour, un membre de LyonMotard qui roule sur une très belle MV Agusta Brutale. Nous attendons en vain un troisième comparse qui ne viendra pas (j'apprendrais plus tard qu'il avait mal saisi le fonctionnement de l'application NousMotard).
La première portion du trajet se fait par l'autoroute. Et là, grande nouveauté, celle-ci s'avère ... ah non, toujours aussi ennuyeuse. La départementale D1091 jusqu'à La Grave ne sera pas beaucoup plus passionnante puisque chargée en trafic. Un passage devant le col de la Croix de Fer nous montrera que celui-ci semble temporairement fermé pour cause de course cycliste, encore une. Autre anecdote, nous croiserons un peu plus loin radar de travaux systématique, il s'agit d'un modèle similaire aux radars classiques mais qui se déclenche pour la totalité des usagers, quelque soit la vitesse, nous compris...
Aux alentours du Galibier, un autre panneau lumineux nous indique que le col du Galibier est fermé de 8h à 11h. Le temps de refaire un plein d'essence, d'attraper une collation pour le midi, et le tour est joué.
Le col du Galibier
Arrivé au col du Lautaret, la fréquentation est déjà importante, nous montons donc sur un rythme très cool. Une fois en haut du Galibier, une véritable horde de clones (clowns?) en collants fait la queue pour se prendre en photo devant le panneau marquant le haut du col. Nous ne marquons même pas l'arrêt, et nous arrêtons plutôt quelques virages plus loin, aux abords d'un petit ruisseau pour profiter de notre pique-nique. Il s’avérera au final que ce col semble plus intéressant à prendre en venant de la vallée de la Maurienne que par le Lautaret.
Lacets de Montvernier, puis Lacets de Montvernier
La discussion du midi avait porté notamment sur le sens idéal pour aborder les lacets de Montvernier. Si la montée semble plus ludique, il semble que l'on ne profite vraiment de la vue qu'à la descente. Un choix cruel et pragmatique est fait pour résoudre ce dilèmne : monter puis redescendre par le même chemin. Ce qui se révélera une stratégie payante, puisque chaque passage se montrera à la hauteur de ses promesses. Mais l'heure tourne, il est désormais temps de se diriger vers ...
Le col de la Croix de Fer
La montée vers notre second objectif de balade se fera sans trop de surprise, à l'exception d'une route barrée pour cause de travaux. La panneau annonce que le blocage ne se fera que 6km plus loin. Allez, ça passe non ? Et bien non, qu'à cela ne tienne, le paysage est agréable à regarder, et le demi-tour se fait sans regrets aucun. La route de déviation est longée d'étonnantes parois rocheuses qui reflètent à ce point la lumière, qu'elles en paraissent parfois blanches. Encore une fois, le col est trop fréquenté, pas de pauses.
Inconnu au bataillon
Un peu plus loin, nous passons devant un panneau qui indique Vaujany, le nom m'est vaguement familier, je l'avais plus ou moins inclus dans une version précédente de mon roadbook. Je cède la main pour le guidage, et tout de suite, ça roule un peu plus vite (j'ai tendance à rouler sans forcer en temps normal, mais alors si en plus je dois ouvrir la route, fichtre c'est encore plus cool). Une fois le village traversé, un choix s'offre à nous : col du Couard, ou col du Sabot. Une méconnaissance parfaite de la région, nous fera choisir ce dernier. S'en suivront des routes dans un état de dégradation avancée : épingles à cheveux, gravillons, passages canadiens et autres touffes d'herbes au milieu de la chaussée. Le jeu en vaut néanmoins la chandelle, quelques dizaines de mètres de marche plus loin s'ouvre une vue dégagée sur les Aiguilles de l'Argentière.
L'heure avançant, une bonne bouffée d'air pur, et hop, direction nos montures. J'effectue mes ultimes clichés pour cette sortie, qui s'imposent au vu de la lumière sur le versant d'en face. Et en redescendant, je retrouve mon acolyte du jour qui semble avoir des déboires avec sa Brutale, qui heureusement le ramènera à bon port, malgré quelques caprices.
Le retour par l'autoroute ne mérite guère plus de narration que les autres. A ceci prêt qu'il s'agit du dernier trajet de mon casque (vous savez, celui qui a fait plouf quelques paragraphes auparavant), son remplaçant étant attendu pour le lendemain. En bref, encore une chouette journée, vivement la prochaine !
PHOTOS
Road trip moto 2017 Jour 2
Road trip moto 2017 Jour 3
Road trip moto 2017 Jour 4
Road trip moto 2017